- Beauté irréelle -
- Quentin
- 8 avr. 2024
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 avr. 2024

Mes doigts courent sur son tablier blanc
Parsemé de gouttes d'automne,
Aux couleurs de sa longue couronne
Qu'elle révéla au monde en naissant.
Ma main glisse sur ses doux rêves
Qui, sans un bruit, naquirent en elle
A l'aube de sa vie, à son réveil
Et régissent son esprit sans aucune trêve.
Mes yeux touchent ses délicates mains
Aux doigts si longs et affinés
Qu'un geste trop brusque pourrait en briser
La candeur et en altérer le teint.
Mes oreilles se baladent sur sa mélodieuse voix
Subtile, harmonieuse, comme si en secret
Un orchestre en elle se cachait,
Enrobant chaque accord dans de la soie
Mon esprit s'évade dans ses grands yeux
Reflétant le ciel des beaux jours,
Sans jamais l'ombre d'un nuage alentour
Et, si ce n'est de joie, jamais il n'y pleut.
Mes lèvres brûlent quand, des siennes,
Elle y dépose la tendre fraîcheur
D'un baiser aux milles saveurs
Léger et fin comme une porcelaine.
Enfin, ma tête s'endort sous son aile,
Couvrant d'un long mouvement
Mon corps allongé paisiblement
Aux côtés de sa beauté irréelle.
Quentin Style
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