- Sombre avec panache -
- Alizé

- 26 août
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Dernière mise à jour : 27 août

Tu le vois d’abord tout petit, tout rikiki. Un subtil mélange : le parfum d’un soir d’été, un gâteau parfumé à la cannelle.
L’odeur du pain sorti du four. Du chocolat sur le bout de ton doigt. Tu sais, cette sensation qui te chatouille et t’ensorcèle.
Rappelles toi... Tu m’avais dit : « Un ange, si vigoureux soit-il ne pourrait battre le tempo avec ses ailes ».
Une musique qui sitôt finie repart pour un tour. Plus vite encore, saccadée, en boucle juste pour toi. Un refrain entêtant qui te plait, une chanson qui te dérouille et t’hypnotise.
La boucle tourne en loop. L’ivresse emporte la cohérence des notes. Le temps change et la vague prend la mouche.
Marteau sur le crâne. Piqures d’orties qui crépitent sur ta peau. Les jours s’égrènent et le conflit tient bon.
Les soldats rassemblés en troupe. Marchent à l’unisson et t’emportent. Où est passé l’ange ? Jamais il n’est resté si longtemps sur la touche.
Sauf qu’il est là... Portant son bonnet d’âne. Retourné à l’enfant, humilié d’avoir été si sot. Seul dans son coin, il pense : « Un jour peut-être, tu grandiras et cesseras d’être con ».
Alizé Beaufays



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