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- Vain -

Dernière mise à jour : 15 avr. 2024



Vain.

Le seul mot qui me vient

Quand je pense à tout ce qui m'entoure.

Qui grossit en moi et, si lourd,

M'écrase de toutes ses lettres

Puis gangrène tout mon être.

 

A quoi cela rime-t-il ?

Pourquoi me sens-je seul sur mon île

Déserte de tout intérêt ?

Pourquoi suis-je égaré dans cette noire forêt ?

A la merci de mon existence

Sans en saisir la cause, la conséquence ?

 

Mais bon sang répondez, n'y a-t-il personne qui sait ?

Vous par exemple, du haut de votre succès,

Expliquez-donc la fondamentale importance

Qu'il y a à plaire ou à inspirer l'indifférence.

N'hésitez donc à me dire, une fois libre de vos apparats,

A quoi cela peut servir, le monde vous oubliera !

 

Vous ensuite, dont la tête doit peser au bas mot

Bien plus qu'un fut rempli d'eau,

Quels avantages tirez-vous de vos futiles connaissances ?

Pourquoi diable nous faire croire à une telle aisance

Quand on sait au plus profond de vos yeux vides

Que de toutes vos peurs, celle de la mort est la plus terrible ?

 

Pour finir, vous qui êtes, dans ce bas-monde,

Simplement de passage, sans vie avant que celle-ci ne gronde,

Votre routine satisfait-elle vos plus profonds désirs ?

Et ceux-ci, une fois réalisés, allez-vous dépérir ?

Il y a, en cette réalité, si peu de vérités

Et trop d'illusions qui vous font oublier pourquoi vous êtes nés.

 

Vain. Ce mot, mon cœur semble l'ignorer.

Il continue de battre et de palpiter.

Lui qui m'aime, il se donne à cœur joie

Et me maintient en vie mais pourquoi ?

Peut-être que comme lui je dois apprendre

A être joyeux, amoureux sans toujours comprendre.

 

Vain, ce terme le devient à son tour

Quand on vit comme son cœur : pour l'amour.


Quentin Style

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