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- Déluges -

  • Yothann
  • 15 nov. 2024
  • 2 min de lecture

 A la lecture du thème déluges, un déluge d’idées m’inonda…. En fait, non.


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 J’y pensais depuis des luges. Souvent en bois, vernies et solides dans mes jeunes années, elles sont toujours présentes dans un grenier. Elles sont devenues plastiques, ergonomiques et surtout remplaçables. On en choisit les couleurs; du jaune fluo que l’on repère sur le manteau blanc de l’hiver au rouge tagué d’un pokémon, quelle bulle bizarre que notre époque….


Parler de luges sur un déluge, c’est glisser sur la vague torrentielle d’idées que cela représente. C’est comme se cramponner très fort au dos de son grand frère avant la grande descente. On laisse alors la plume prendre les commandes et on s’agrippe à elle pour qu’elle nous projette parfois contre un arbre et qu'elle nous envole vers les cimes de nos pensées.


Sur ces sommets, Il pleut de cette neige éternelle que représentera toujours la création, l’art et les mots. Oui, un déluge. Un déluge qui ne s’arrête jamais, qui nous permet les plus belles innovations, les meilleurs moments, la petite lumière qui nous ravi en nous disant que notre existence n’est pas qu’éphémère et futile. Nous ne sommes pas là que pour répandre un peu d’amour et quelques cendres. Oui un déluge de mots que je peine à taper sur ce clavier froid. Où est mon papier et mon stylo ?

Eux aux moins ils me freinaient ! Mais non le combat est perdu. Je tape et la musique techno de mes touches retentit, boum boum boum…. Et encore une idée qui se concrétise….


Nous vivons sous ce déluge d’idées…. Avant, nous avions une idée, elle devait germer, prendre le temps d’être une plante que l’on arrosait. Et si elle vivait assez longtemps, on élaguait ses feuilles mortes, on lui offrait un joli petit coin pour qu’un jour sous son ombre on se reconnaisse. Pas heureux ou dans une bonne idée mais dans une idée réfléchie dont l’ombre apporte réconfort et satisfaction. Avec cet arbre réfléchi on gagnait un bois solide, que l’on pouvait travailler pour en faire une luge, vernie et solide. On pouvait alors glisser sur tous les déluges de la vie.


Aujourd’hui on ne fait pas pousser le plastique mais on le trouve facilement. Des idées multiples, inverses, saprophytes, symbiotiques, multivers et pluridirectionnelles. Pas besoin de faire germer ou d’arroser, elles sont brutes, offertes à la plèbe.


Prenez le temps du stop dans ce déluge. Si elle est jaune fluo, profitez de sa couleur pour vous repérer et vous signaler. Si elle est rouge avec un bulbizarre, attrapez-là si votre pokéball de cœur la réclame. Les temps changent et nous sommes à l’air numérique florilège, abondance et décadence d’idées, ne tombez pas, glissez sur ce déluge qu’importe la luge…


Yothann Nialetsac

 

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